Au-delà de l’éloge à l’Académie française : Jean-Christophe Rufin face à Henri Troyat

نوع المستند : المقالة الأصلية

المؤلف

قسم اللغة الفرنسية- کلية الآداب- جامعة الإسکندرية- الإسکندرية - جمهورية مصر العربية

المستخلص

Loin de se réduire à des formules mélioratives vidées de sens, composées cependant dans une langue élégante et recherchée, le discours de réception de Jean-Christophe Rufin à l’Académie française reconstruit l’image d’un être dans toute sa complexité tout en soulignant la contribution qu’il a apportée à la construction de l’institution. Médecin, diplomate et écrivain récompensé par de nombreux prix, le nouvel élu dépasse la tradition soigneusement sauvegardée de l’éloge pour mener une réflexion sur la notion du Temps, vu la longévité de la carrière de son prédécesseur, plongeant ainsi l’auditeur et le lecteur dans l’univers troyen notamment celui de son enfance, source intarissable de souvenirs et de récits à la fois agréables et douloureux. La condition de Troyat en tant qu’écrivain russe émigré en France soulève la question du rapport avec l’Autre et de la diversité culturelle qui se heurte à maints obstacles dans le contexte de la Mondialisation. Symbole de l’identité culturelle de la France, l’Académie française veille à préserver les traditions qui, seules, peuvent aujourd’hui faire face aux tentatives d’estomper les identités nationales. Rufin s’interroge de même sur l’avenir de la Francophonie et sur le rapport des pays dits francophones avec la France. Travaillant dans l’humanitaire, l’orateur évoque le propre de ce type d’engagement tout en précisant les leçons qu’il en a tiré et en insistant sur l’idée de la précarité de toute existence et l’influence de celle-ci sur la création littéraire.

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